Le Canada reste encore aujourd’hui un territoire plutôt fermé aux jeux de casinos en ligne. Si l’Ontario a facilité la pratique dans sa région, ce n’est pas le cas des autres circonscriptions. Le Québec, notamment, n’a pas encore pris les mesures pour faciliter le jeu en ligne. Un rapport récemment publié pourrait bien le pousser dans ce sens.
La libéralisation des jeux en ligne comme moyen d’améliorer l’économie du Québec
Les jeux en ligne rapportent. C’est une réalité, comme le démontre le récent rapport du cabinet d’experts-comptables Mallette. Ces derniers ont évalué à près de 230 millions de dollars les revenus que cette pratique a rapporté à la région de l’Ontario.
Celle-ci est pour le moment la seule à avoir pris les mesures nécessaires pour que les jeux en ligne soient exercés sur son territoire avec plus de simplicité.
Pour le Québec, légaliser la pratique des jeux d’argent en ligne pourrait donc être la solution à la crise financière que connaît la zone. La situation est telle que la couronne a demandé à Loto-Québec, de même qu’à d’autres structures, d’économiser pas moins d’un milliard de dollars.
« Pour le Québec, légaliser la pratique des jeux d’argent en ligne pourrait donc être la solution à la crise financière que connaît la zone. »
C’est ici qu’intervient le rapport des experts-comptables Mallette qui conseille de suivre l’exemple de l’Ontario.
Le modèle de l’Ontario
C’est le 4 avril 2022 que l’Ontario légalise la pratique des jeux en ligne dans sa région. Conscient du potentiel de cette activité, le gouvernement de cette région ouvre son marché en permettant aux opérateurs d’œuvrer dans le pays en échange de 20 % des bénéfices qu’ils réaliseront.
En tant qu’experts, nous avons salué cette mesure. Par an, c’est une somme proche de 500 millions de dollars que les Ontariens misent sur les sites, une somme qui finissait entre les mains des casinos et des opérateurs en ligne.
En légalisant et en libéralisant les jeux en ligne dans sa région, l’Ontario s’est assuré à travers l’agence « Jeux en Ligne Ontario » que cette activité soit non seulement plus rentable pour l’État, mais aussi mieux réglementée.
Les revenus que le gouvernement touche sont ainsi réinvestis dans différents secteurs publics pour améliorer la vie des citoyens.
Une idée pleine d’avantages
La Coalition Québécoise des jeux en ligne conseille de prendre exemple sur l’Ontario. Le rapport du cabinet Mallette a estimé à 1,6 milliard de dollars le PIB de l’Ontario, tout juste une année après la libéralisation des jeux d’argent sur son territoire. La région a connu un renouveau, car plus de 1 800 nouveaux emplois ont vu le jour grâce à ces mesures.
Les avantages ne s’arrêtent pas là. Au-delà de l’aspect économique, il y a aussi un aspect social dont il est important de tenir compte. Aujourd’hui, les Québécois s’inscrivent sur les casinos en ligne. Le fait que le Québec n’ait pas légalisé la pratique ne veut pas dire qu’elle n’existe pas.
Libéraliser les jeux en ligne est aussi la meilleure manière d’avoir un contrôle sur ceux-ci. L’adhésion des mineurs, la protection contre l’addiction, la lutte contre le blanchiment d’argent, tous ces risques ne peuvent être réellement combattus qu’à travers une législation stricte et claire.
Coriane Bergere, est la créatrice du site CasinoAuCanada.ca, elle est également avocate spécialisée en droit numérique. Elle est devenue une référence au Canada grâce à sa maîtrise des enjeux juridiques liés à la technologie, notamment en matière de protection des données, de propriété intellectuelle et de cybersécurité. Elle partage son expertise lors de conférences et écrits, et contribue significativement à CasinoAuCanada.ca, où elle veille à la conformité légale du contenu, la protection des données des utilisateurs, offre des conseils juridiques et éduque les joueurs sur les questions légales des jeux en ligne, en plus de réaliser une veille stratégique pour anticiper les évolutions du secteur.